Mémoria y Exilio, son président Jules Estaran et ses membres très actifs, ont voulu commémorer cet anniversaire de manière exceptionnelle.
Des témoignages des familles réfugiées ont été collectés, certaines lettres traduites expriment la tragédie vécue en 1939. Des familles séparées sans savoir où était le reste de ses membres, puisque les hommes étaient séparés de la famille. Certaines n’eurent de nouvelles qu’après un an.
Cette guerre civile, fratricide, sépara des familles, brisa des amitiés, la trahison était partout. Arrivés dans un pays qui ne tarda pas à entrer en guerre, ils ne furent pas toujours accueillis avec enthousiasme. Mais dans chaque témoignage, on peut noter leur reconnaissance envers la France, envers cette école laïque qui leur a permis l’intégration.
Beaucoup d’émotion se lisait en chacun des descendants présents lors de cette cérémonie. Depuis les 10 ans de la création de l’association, un évènement commémoratif est organisé, un peu plus particulier cette année.
Dimanche un grand repas a permis à chacun de continuer à maintenir ces liens de solidarité, de fraternité, si forts entre eux. Il existe aussi un désir du bien vivre ensemble dans la paix et le respect de la République laïque. Une animation musicale a ponctué ce week-end, textes de douleurs sur cette période. Mais aussi d’espoir et de fête comme savent si bien le faire ces latins. Une table littéraire très riche animée par la librairie « le vent des mots » de Lannemezan, prouve l’intérêt et les recherches que suscitent cette guerre civile.