En résistance contre la Loi Notre au village gaulois du Volvestre.
C’est dans le lieu hautement symbolique du village gaulois que vient de se tenir l’assemblée générale des maires ruraux de la Haute Garonne. Le directeur des lieux Jean Luc Blanchard avait tout mis en œuvre pour que cette réunion puisse se dérouler dans les meilleures conditions. C’est Patrick Lefebvre maire de Saint Julien sur Garonne qui prononçait les mots de bienvenue avec cette pointe d’humour qui le caractérise.
Avant l’assemblée générale proprement dite trois intervenants prenaient la parole. Pierre Bourdereau du groupe Casino venu défendre les commerces de proximité, Françoise Rohken de Localnova pour les explications concernant le contexte financier des communes rurales du département. En invité guest-star Dominique Valentin créateur du concept des relais d’entreprises, dont le premier a été crée à Rieux en 2011, a montré, avec beaucoup d’enthousiasme, tous les bienfaits des tiers lieux et de son impact très positif sur le développement des territoires.
Après les traditionnels bilans et interventions diverses vint le temps du débat. Un vent debout contre la loi Notre et des interrogations de la part de René Savelli maire d’Auzas et président de l’AMRF de la Haute Garonne.
L’inquiétude est persistante quant à la disparition des petites communes à terme. Le sentiment qui régnait dans la salle est que cette Loi Notre n’est qu’une première étape vers quelque chose qui sera encore plus contraignant dans un proche futur et quelle que soit l’alternance. Nos maires ruraux veulent que leur communes continuent à vivre et que les décisions soient prises au plus près des habitants. L’esprit du clocher du village a de beaux jours devant lui sauf à ce qu’une nouvelle génération qui ne s’intéresse pas ou qu’on n’intéresse pas à la chose publique en décide autrement.
Dans un village gaulois tout finit par un banquet. Ce fut donc le cas et à la place du druide attaché dans un arbre pour ne pas qu’il chante ce fut symboliquement la loi Notre qui y fut attachée ! Pour ceux qui l’ont souhaité, Jean Luc Blanchard a fait visiter ce magnifique site qui reçoit entre 40 000 et 50 000 visiteurs par an.
Créée en 1971, l’association des maires ruraux de France (AMRF) fédère plus de 10 000 maires ruraux au sein d’un réseau solidaire, en toute indépendance des pouvoirs et partis politiques. Rassemblés autour d’une identité forte, les membres de l’AMRF portent la voix des communes ancrées sur les territoires ruraux pour défendre leurs enjeux spécifiques. Forte de son militantisme et de sa représentativité, l’AMRF est aujourd’hui l’interlocutrice incontournable des communes rurales auprès des pouvoirs publics et des grands opérateurs nationaux.
