Un titre, une invitation, un film, de Pantxika MAITIA, que les Luchonnais ont découvert lors d’une projection-débat salle Henry PAC mercredi 2 Octobre. En partenariat avec la Communauté de Communes Pyrénées Haut Garonnaises, la Chambre d’Agriculture de la Haute-Garonne nous proposait une réflexion sur l’avenir du monde paysan en montagne.
Actuellement, la moitié de la population agricole, soit 300 000 personnes a plus de 50 ans et d’ici 10 à 15 ans, elle devra être remplacée. En région Occitanie notamment, ce sont 24 000 agriculteurs qui ont aujourd’hui plus de 55 ans
Les difficultés à pérenniser les exploitations agricoles de montagnes en place, notamment hors cadre familial. Les candidats à la reprise ont beaucoup de mal à trouver des exploitations. Le jeu pervers des aides de la Politique Agricole Commune (PAC) qui crée la course à l’hectare. La situation pourrait nous paraitre irréversible, mais au regard du documentaire, la plupart des spectateurs repartent avec l’espoir.
« Nos anciens ont fait ce Pays, nous devons porter son avenir »
Des images, des paroles fortes, beaucoup d’émotion, de sincérité, un sujet sensible qui a touché tous les présents. Filmés avec empathie, par la caméra de Pantxika MAITIA, certains avaient fait le voyage jusqu’à Luchon, venus des vallées voisines à la nôtre. Nous avons écoutés, Julien LASSALLE, berger, Pt de la Commission Transmission Installation Main d’Œuvre à l’Institution Patrimoniale du Haut-Béarn, Joseph PAROIX, berger, VicePt de l’Institution Patrimoniale du Haut-Béarn,
Didier HERVE, Directeur de l’Institution Patrimoniale du Haut-Béarn.
Francis ADER, représentant local de la Chambre d’Agriculture, qui l’émotion dans la voix, nous a exprimé sa situation d’agriculteur, éleveur de montagne, en départ à la retraite, une exploitation en recherche de repreneur…« ce film m’a bouleversé, mais nous devons rester debout, positiver, changer les regards, des agriculteurs garant de l’espace, revenir à des unités a taille humaine ».
Pantxika MAITIA.
La réalisatrice, la voisine basque, « ce documentaire apporte un éclairage sur la problématique de la transmission et de l’installation en milieu rural. Un enjeu fort pour la vitalité de nos territoires de nos montagnes. Mais une problématique, complexe, souvent polémique, parfois douloureuse. Point de jugement dans ma démarche. Juste la volonté d’apporter, à travers ces témoignages, des éléments utiles de compréhension et d’analyse. Pour donner aussi des raisons d’espérer. »
Le domaine pastoral Haut-Garonnais :
Il s’étend principalement sur 3 cantons (Bagnères de Luchon, Saint-Béat et Aspet). Il couvre une surface d’environ 25.000 ha située entre 700 et près de 3.000 m d’altitude. Le domaine pastoral est divisé en 39 unités pastorales.
La taille moyenne de ces unités pastorales est de 540ha avec un mini à 40ha et un maximum à 1900ha. 75% du territoire pastoral se situe sur le canton de Bagnères de Luchon. Ces unités pastorales appelés plus communément estives se situent majoritairement sur de la propriété communale.