Communiqué de la FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc, Tunisie), comité de Montréjeau.
Ils veulent savoir !
« On ne peut pas leur raconter des sornettes lors de nos interventions dans les lycées et collèges, ce sont quasiment des adultes ! Lorsque les questions fusent, la pertinence du dialogue est souvent remarquable.
Nous n’abordons pas les élèves par un monologue. Ils veulent entendre des faits tel qu’ils furent, et, de préférence, ceux que nous avons vécus; avec tout ce que cela implique d’honnêteté et, souvent encore, d’émotions.
Il n’est pas rare que l’un des intervenants ait le regard qui se brouille et que ses paroles aient des difficultés à raconter tel souvenir pénible, voire cruel, que quelques 60 ans n’ont toujours pas estompé.
Les enfants sentent parfaitement la réalité des faits. Ils sont totalement à l’écoute, le silence que l’auditoire nous accorde est alors étonnant.
Il ne faut pas avoir peur de les interpeller car personne ne leur parle pas comme nous le faisons, surtout lorsqu’au moyen d’un vidéoprojecteur nos dires sont appuyés par des documents photographiques d’époque.
Lorsque les professeurs nous aident par une préparation avant notre entrevue, nous voyons combien les élèves écoutent et réagissent.
Il faut savoir que, lorsque nous avons commencé il y a plus de quinze ans, nous avions affaire à des profs qui eux-mêmes avaient fait la guerre d’Algérie.
Puis, ce fût leurs enfants ou petits-enfants qui ont une autre conception de la guerre, des guerres en général.
Les moyens audio-visuels actuels n’arrangent pas toujours les choses…
Il ne faut surtout pas baisser les bras. La France appartient aux jeunes générations, alors rapprochons-nous d’elles et disons-leur que la Paix, elle se gagne sur le terrain, pas derrière un bureau ! »
Les intervenants : Jean Tornamorell infirmier– José Baron Artilleur – André Busato Génie Président Départemental, Passeur de Mémoire- Guy Balat Parachutiste.