De nombreux syndicats appellent à la mobilisation générale des salariés, des non salariés et des jeunes pour les jours à venir contre la réforme des retraites. Après 42 jours de mobilisation et de grève, ils sont environ 400 à défiler dans les rue de Saint-Gaudens en cette matinée du vendredi 24 janvier 2020. Ce nombre semble important après une si longue mobilisation.MANIFESTE SYNDICATS 24JANV20
Un concentré des remarques faites par les manifestants :
Nature de la réforme
La durée de cette contestation permet aux Français de prendre la mesure de la réforme engagée par le gouvernement. Les zones d’ombres restent toujours aussi nombreuses alors que le voile se lève sur certains aspects du texte présenté au Conseil d’Etat. Chaque information engendre des inquiétudes supplémentaires chez les citoyens, ce qui amplifie les défiances envers la réforme imposée.
Le conseil d’Etat n’est pas en reste. Il estime « ne pas avoir le temps de garantir la sécurité juridique de la réforme des retraites. Il déplore notamment des projections financières lacunaires ». « La retraite est une des composantes majeures du contrat social entre les Français ». « Par ailleurs, le choix de recourir à 29 ordonnances, y compris pour la définition d’éléments structurants du nouveau système de retraite, fait perdre de la visibilité d’ensemble ».
Autrement dit : Laissez les Parlementaires voter une loi que vous ne voulez pas. Faites confiance au Gouvernement pour tout arranger et vous protéger par des ordonnances que personne ne pourra contester ou amender.
Discrédit de la réforme
Le temps joue contre cette réforme qui semble de plus en plus inique, injuste, surtout pas universelle et non financée. Il est évident que ce projet dogmatique et mal préparé n’a pas vocation à pérenniser le système des retraites dans l’intérêt de tous ou du plus grand nombre. La comparaison avec les autre pays qui ont procédé de même montre que les personnes travaillent plus longtemps pour des retraites plus faibles. Malgré cela, les paramètres sont reconsidérés périodiquement en défaveur des salariés et des retraités. Le chant des sirènes est passé. Pour les deux tiers des Français la sincérité du Gouvernement quant aux avantages de la réforme n’est plus crédible et nos Ministres ne sont plus audibles .
Pourquoi ne pas revenir autour d’une table avec l’ensemble des corps intermédiaires et repartir autour d’une feuille blanche sans oukase ? Il est temps de travailler à la cohésion nationale avec des projets fédérateurs. Les intérêts de la finance peuvent bien attendre et passer après une redistribution juste des richesses produites par les futurs retraités.