C’est par un article de nos confrères de Via Occitanie Jean-Marc Lucas et Sarah Thuault-Ney que nous apprenons qu’une inter-syndicale de la police nationale va porter contre X pour mise en danger d’autrui. Ce X… protecteur semble désigner de facto le ministre de l’intérieur Christophe Castaner. Les policiers sont furieux. Depuis le 16 mars dernier, date du confinement, ils ont le sentiment d’être la dernière roue du carrosse de l’État. Ils sont en permanence au contact du public mais selon eux, leur conditions de sécurité sanitaire ne sont pas respectées.
Toulouse : Des policiers portent plainte contre X
Une intersyndicale de la Police Nationale va porter plainte contre X… autrement dit, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
Les policiers sont furieux. Depuis le 16 mars dernier, date du confinement, ils ont le sentiment d’être la dernière roue du carrosse de l’État. Ils sont en permanence au contact du public mais selon eux, leur conditions de sécurité sanitaire ne sont pas respectées.
Depuis le début de la crise, les policiers ont eu pléthores d’ordres et de contre-ordres venant de Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, qui ont semé l’incompréhension et la colère au sein des effectifs. Dans les premiers temps du confinement, le ministère demandait uniquement aux policiers de respecter les mesures barrières (distanciation sociale et lavage de mains) en restant flou sur l’usage des masques.
Les policiers ont vite alerté leur hiérarchie sur le fait qu’ils intervenaient parfois physiquement, notamment lors de conflits familiaux. Il fallait donc qu’ils soient équipés. En réponse, on leur a suggéré de porter des masques uniquement… quand ils estimaient que la personne en face d’eux était porteuse du Covid-19.
Plainte contre X
Récemment, le ministère a déclaré que les policiers étaient assez dotés en matériel sanitaire pour assurer les missions de contrôle du confinement et les interventions diverses sur le terrain. Alors que le masque, à porter en continu, semble devenir la norme, ils ont l’impression qu’on se moque d’eux. Les fonctionnaires de police s’insurgent et ne se sentent pas assez protégés. Une intersyndicale (FSMI-UNITÉ SGP POLICE-FO) a donc décidé de porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui.
Fonctionnement de la police nationale sur Toulouse
La moitié des effectifs reste à domicile pendant que l’autre moitié est opérationnelle, c’est la condition pour ne pas avoir de contamination en interne. Certains sites d’accueil sont fermés, il est donc possible de réorienter les personnels au niveau des interventions sur la voie publique. « Nous sommes sur un effectif de 1300 agents sur la circonscription de Toulouse, il y a donc en permanence plusieurs centaines de policiers en intervention à l’instant T.« La priorité, c’est de répondre aux appels du 17. Ensuite, nous nous assurons que le confinement est respecté. Par jour, nous sommes entre 200 et 250 verbalisations pour non-respect sur Toulouse. C’est assez conséquent », signale Didier Martinez, le secrétaire régional du syndicat Unité SGP Police Occitanie.