Le Bestiaire éphémère – itxuraldaketa !
Dans la série des six animations de juillet proposées cet été au Labyrinthe de Créagir
Pour la première représentation du nouvel ensemble de concert à histoire, Les engoulevents nous ont offert leur création. Ce fut un moment de songes et de musiques savoureux réunissant dans la même attention les petits et les grands. Les conditions aléatoires du temps auraient pu être un inconvénient dans ce lieu de nature artistiquement agencé du Labyrinthe. L’ensemble musiques et conte fut particulièrement mis en valeur dans sa prestation sous la terrasse couverte. L’acoustique aidée par la matière forestière des parois a révélé les magnifiques harmoniques du psaltérion (ou dulcimer à marteaux, l’ancêtre du piano).
Telle une contribution offerte, ces instants exquis étaient portés par la fatalité de la musique de l’écoulement de l’eau du Ger. Natacha Laborde a déroulé son histoire pyrénéenne dans une bien belle respiration. Le conte imbriqué délicatement entre des instants musicaux a emporté le public dès les premiers instants. Les ingrédients de l’excellence sont déjà perceptibles pour cette première représentation. La construction du conte et les interventions s’articulent avec aisance. La qualité des interventions musicales est remarquable, sans prendre le dessus sur l’histoire contée. Les accompagnements à la guitare de Franc Delieuvin sont dosés avec justesse. Ils fusionnent efficacement avec les cornemuses d’Aurélie Genestoux. Ces sonorités suggèrent cette fièvre qui donne l’envie d’être ensemble dans la danse.
De cette prestation que nous aurions voulu entendre davantage, il demeure une impression d’un mélange subtil fait d’élégance et de couleurs sonores intemporelles. Longue vie à ce projet artistique.
Tout sortilège n’est pas à prendre à la légère…