Le Musée – Arts & Figures des Pyrénées Centrales de Saint-Gaudens, propose une exposition autour du peintre André Rixens, du 9 juillet au 14 novembre 2020, réalisée à partir de ses collections. Ce sont à la fois des tableaux, des dessins, des études, des plâtres, des cartes postales, etc. qui sont présentés ; ainsi que les dernières acquisitions, par le Musée, d’œuvres de cet artiste.
Lors de la même visite, il sera possible de découvrir :
– les collections permanentes qui permettent de remonter le temps jusqu’à l’époque industrielle et en particulier la Manufacture de Saint-Gaudens / Valentine qui a produit de la faïence et de la porcelaine de 1832 à 1878, connues sous le nom de « Bleu de Valentine », collection phare du Musée,
– la salle du tableau d’honneur qui présente, jusqu’au 14 novembre, La Famille Pégot (les deux généraux d’empire Guillaume et Jean) et leur père Bertrand ainsi qu’Éloi Pommier, à travers sa production de céramiques Art Déco.
Musée ouvert au public : en juillet et août du mercredi au dimanche de 10h à 18h et à partir du 1er septembre les mercredis et vendredis de 14h à 18h et les jeudis et samedis de 10h à 18h.
Entrée payante selon tarifs habituels – Dans le respect des contraintes sanitaires selon législation en vigueur.
Cordonnées : 35 boulevard Jean Bepmale – 05 61 89 05 42 – – www.stgo.fr
Biographie d’André Rixens
André Rixens est né à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) en 1846, d’un père artisan cordonnier. Le jeune Rixens fréquente le collège de Saint-Gaudens et, en 1860, entre à l’École des beaux-arts de Toulouse. En 1866, avec La Mort d’Alcibiade, il obtient le second grand prix de la ville de Toulouse, récompense dotée d’une bourse d’étude qui lui permet de poursuivre pendant trois ans son apprentissage à l’École des beaux-arts de Paris où il a pour professeur le peintre Adolphe Yvon (1817-1893), un spécialiste de la peinture d’histoire militaire.
En 1867, Rixens est admis dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme (1824-1904), où il complète et achève son éducation artistique.
En 1873, il obtient le deuxième second grand prix avec Super Flumina Babylonis que l’État achète et l’envoie à Saint-Gaudens à la demande du député Marc de Lassus. L’artiste assure ensuite sa reconnaissance avec des tableaux d’histoire comme La Mort de Cléopâtre (Toulouse, musée des Augustins), Le Cadavre de César (Niort, musée Bernard d’Agesci), ou La Mort d’Agrippine (musée des beaux-arts de Béziers).
Dans les années 1880, la situation matérielle de Rixens s’améliore et sa notoriété s’affirme. Il se fait une spécialité du portrait. Il en réalise environ 170. Son naturalisme s’affirme par ailleurs.
Entre 1886 et 1887, deux grandes compositions assurent sa notoriété : Don Juan aux enfers, inspiré des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, et La Fonderie (Paris, Petit Palais). Il obtient la médaille d’or à l’Exposition universelle de 1889.
Il achète une propriété en Normandie, haut lieu de la peinture française. En 1888, il épouse Eugénie Poumian de qui il aura trois filles : Carmen, Paulette et Léa.
Dans les années 1890, Rixens est influencé par l’impressionnisme mais ses œuvres marquées par ce courant demeurent inconnues du public. Républicain convaincu, il participe à la décoration de monuments publics lancée par la Troisième République.
Durant la Première Guerre mondiale, il se réfugie à Saint-Bertrand de Comminges où il restaure l’ancien palais épiscopal. À partir de cette époque, il s’adonne surtout à la peinture de paysage. Il réalise le Monument aux morts de Saint-Bertrand-de-Comminges.
Jean-André Rixens meurt à Paris en 1925.