Littérature : « De l’encre dans les veines »
De l’encre dans les veines, bon sang de Commingeois ! Stéphane Beauvais est resté attaché à sa terre natale, l’isloise. Et même si celui qui ne voyage pas ne s’ouvre qu’une seule page de la vie, il semble pouvoir toutes les écrire. Bibliophile averti, « gros lecteur », ancien libraire, l’homme s’est toujours passionné pour la littérature, les arts, la peinture, la musique underground et le cinéma. Du bouillon de culture jaillissent les idées, les questions qui foisonnent, celles qui n’ont plus la simple facilité de pouvoir un jour y apporter une réponse. Stéphane Beauvais est un loup solitaire. Souvent, il marche seul, arpente les rues le dos courbé, les mains croisées, de larges sas ouverts sur la cogitation. Il pense.
Comment résister à l’irrésistible envie de coucher ses maux sur le papier, de trouver les mots pour en traduire l’étendue ? « De l’encre dans les veines » reste un essai romancé sur l’écriture, l’auteur y expose les affres de la création artistique, il rend compte de la difficulté d’écrire, de trouver la juste inspiration quand le quotidien du réel parasite sans cesse son imaginaire. Pour toucher le fond de sa réflexion, l’écrivain lui a donné les formes d’un personnage dont il conte l’histoire et narre les péripéties avec beaucoup d’autodérision. Pas de récit autobiographique. L’antihéros y est drôle et gauche. Stéphane parle de « double littéraire », un ersatz qui expose sa propre expérience dans une fiction marquée de loufoqueries.
« De l’encre dans le veines » est paru aux éditions La P’tite Hélène. Il y est disponible sur le site et en exclusivité à la maison de la presse, rue Thiers, à Saint-Gaudens. Des séances de dédicaces sont en préparation. A lire, absolument.