Le POULP (Pôle d’Observations urbaines aux langages pluridisciplinaires) a bien avancé durant la semaine. Bon nombre de soueichois ont répondu à l’invitation des deux designers plasticiennes, Audrey Alonso et Soumaya Nader venant organiser un large diagnostic sur la ville. Fortes d’une expérience (primée) menée en résidence à Budapest, elles ont su établir un bon contact avec la population.
Audrey et Soumaya, c’est un regard nouveau porté sur le village, des regards croisés avec les locaux. Car une des constantes de cette entreprise est d’être bien en prise avec les utilisateurs de l’espace. Immergées toute la journée au cœur du village, elles y invitent à réfléchir, à parler, à dessiner, à maquetter ou simplement à regarder et commenter pour le plaisir de l’échange. On y délire aussi. « Délirer pour aller plus loin et ensuite adapter » commentera Maxime Raynaud, adjoint au maire, délégué à la culture et tenancier du bar du Pont. Par ce biais les habitants ont déjà participé à la création d’affiches dans le style affiche de « balloche » fluo et colorées. On peut y lire « Pas de look désastreux, Pascal s’occupe de vos cheveux » – « Mon repas de midi c’est à l’épicerie » – « La télé tue le café » – « Sciences Po soueich, tous les mercredi soutien scolaire gratuit »… Autant de réflexions pour sensibiliser apportées par les habitants sur leur vécu.
Les ateliers sont ouverts à tous à des horaires permettant aux gens qui travaillent de participer, ils se déroulent au foyer rural jusqu’à dimanche. A l’issu de ce diagnostic un petit livré sera édité en direction de la population et un compte rendu établi pour la municipalité, initiatrice de cette action.
« Nous avons voulu faire ce diagnostic en début de mandat pour avoir du temps devant nous pour le réaliser » précise Maxime. En février le POULP reviendra sur Soueich pour continuer le travail et voire mettre en place certains projets déjà retenus.