Un conflit oppose depuis le début de ce mois de décembre le syndicat CGT des territoriaux du Comminges au Président du SIVOM Serge larqué ( https://www.petiterepublique.com/?s=sivom).
Ci-dessous, le long texte reçu du syndicat CGT des territoriaux du Comminges, en réponse au communiqué en date du 12 décembre, du président Serge Larqué.
« Cette semaine le Président du SIVOM et son premier Vice-Président se sont épanchés dans la presse locale pour expliquer les raisons du conflit qui oppose la présidence du SIVOM du Haut- Comminges aux agents du service de la voirie.
Une nouvelle fois ils font abstraction des divers désaccords et irrégularités que nous avions cités sur notre préavis , à savoir, sanctions disciplinaires abusives, non présentation d’un Plan de Continuité d’Activités, non concertation avec le personnel sur la planification des congés ,non-respect des partenaires sociaux et demande d’une ouverture réelle du dialogue social, non consultation des instances paritaires (CT, CHS ) en période d’urgence sanitaire comme le préconise la réglementation, arrêt de la pression morale sur le personnel et respect des agents.
- le Président et son Vice-Président ne parlent que des congés des agents du service voirie et de l’équité entre les personnels. Mais qu’en pensent les anciens Présidents ? Auraient-ils privilégié la voirie pendant plusieurs années ??????? Bien sûr que non, ce mode de fonctionnement répondait aux exigences d’efficacité et de qualité d’un service public de proximité et comme nous l’avons dit et redit, chaque fois qu’il y avait un problème urgent à traiter les agents répondaient toujours présents par leur bon vouloir, tous disponibles pour intervenir et par conséquent à moindre coût pour la collectivité ( absence de service d’astreinte rémunérées), dans une période de l’année peu propice à une activité rémunératrice pour le SIVOM.
- le Président déclare avoir fait plusieurs réunions avec les agents concernés, réunions qui se sont passées sur le parking du SIVOM à la prise de fonction des agents. Belle démocratie que celle d’imposer ses décisions sans tenir compte des propositions des principaux concernés. Le dialogue, c’est le syndicat CGT qui l’a provoqué à chaque réunion, même lors de la première rencontre, un élu s’est permis en pointant du doigt d’adresser des menaces d’intimidation («je vais m’occuper de toi !!!») à un représentant syndical.
Heureusement que parmi les personnes présentes, certaines et certains se sont élevées contre ces propos et comportement indignes et inacceptables de la part d’un élu de la République, teintés de tentative d’intimidation. Autre exemple du mépris que peut avoir M. le Président au regard du dialogue social, c’est l’absence de concertation. Pour exemple, nous étions lundi 7 décembre présents au piquet de grève devant les locaux du SIVOM, lorsqu’à la surprise générale et après avoir demandé une rencontre orale au Président en début d’après-midi, nous avons appris par enchantement, qu’un courriel nous a été envoyé afin de nous informer d’une rencontre ce même jour à 17h15 (l’absurde n’a pas de limite, nous étions à 10 mètres des locaux du SIVOM).
Il est toutefois nécessaire de préciser que M. le Président n’a fait qu’accepter de nous rencontrer pour ne pas même daigner nous écouter comme à chaque fois d’ailleurs.
Il a pu y avoir déjà par le passé des différents au SIVOM. Nous avons su collectivement (direction/syndicat), régler dans le dialogue et la concertation nos différents et ceci grâce à l’écoute des anciens Présidents ; certaines personnes proches du Président actuel peuvent en attester.
- le Président fait état du nombre de grévistes, cinq agents, soit la totalité des agents du service voirie. Pourtant cela lui semble faible comme mobilisation et donc de peu d’importance, traduisant ainsi le peu d’intérêt et d’arrogance dont il a fait preuve à leur égard. Aussi M. Le Président met en lumière son manque d’analyse, de considération et de respect.
Vendredi dernier M. le Président a distribué à tous les agents une note de service concernant les congés de fin d’année. Il a été constaté qu’une erreur s’y était glissée. Les agents du service de la voirie nous ont alertés sur l’erreur commise et nous leur avons suggéré de poser leurs congés comme ils le souhaitaient. Oh surprise, dans la journée le Président du SIVOM s’est empressé d’envoyer chez chaque agent de la voirie et pas chez les autres (bizarre, où est passée la fameuse équité entre agents ????), un huissier de justice. Non vous ne rêvez pas, pour porter un courrier avec une nouvelle note de service rectifiée. Au-delà du traumatisme suscité chez les agents concernés, demandez-vous quel est le coût d’une telle procédure pour la collectivité qui soi-disant est en difficulté financière au dire de son Président. C’est plus qu’inquiétant !!!!
Comme il est inquiétant aussi à notre sens que : pour un courrier, une simple réponse d’avoir recours au service d’un avocat, il serait responsable de demander les montants des honoraires !
Tout ceci, outre ce que cela traduit comme comportement, la note arrivera pour règlement et il y a de bonnes chances que les agents du service de la voirie soient montrés du doigt à leur tour.
Il est trop facile quand on est en difficulté, comme à chaque fois d’ailleurs, de se trouver des boucs émissaires. Non les agents ne sont pas responsables des choix.
Le constat est dur et sans appel : aucune volonté chez ces élus de promouvoir le dialogue et une absence manifeste de considération. Cela cacherait-il autre chose ? La COVID, l’avocat et l’huissier sont passés par là mais les agents ne sont pas responsables des problèmes financiers de l’entité. Tout le monde a pu prendre connaissance de la situation au changement de gouvernance. Ce conflit restera comme un énorme gâchis avec des cicatrices qui seront longues à panser !!!
- le Président dans ses écrits mentionne qu’il respecte et continuera à respecter son personnel. Nous ne demandons qu’à juger sur pièce ! Hélas au vu de ce constat rien ne nous rend optimistes pour la suite.
Le syndicat CGT et les représentants du personnel du SIVOM du Haut-Comminges resteront vigilants. Le conflit sous la forme du 7 au 10 décembre à 12h00 est suspendu ! la lutte et la mobilisation sous cette forme passée ou une autre va continuer, rien n’est terminé !
L’intérêt général, celui des agents publics bien évidement, ainsi que l’avenir du SIVOM sera toujours au cœur de nos préoccupations.
Le syndicat CGT des Territoriaux de Comminges Pyrénées »
Photo : de g à d : Jean-François Puissegur et Jean-Pierre Stéfani, tous deux représentants CGT des territoriaux Comminges Pyrénées.