A Arguenos en ce début d’année 2021, deux dames qui occupaient une place de choix dans la vie du village sont parties.
« Deux grandes dames nous ont quittés : Nelly Bordenave et Jeanine Pradier. Elles sont parties discrètement à l’image de leur vie. Certains diraient qu’elles avaient longtemps vécu dans l’ombre de leur mari, les cérémonies de leur départ ont montré qu’elles étaient la lumière de leurs grandes familles » écrit un administré sensible à la vie de sa commune.
Nelly Bordenave était née en 1928 à Mourmelon dans la Marne ; l’exode de 1940 l’amena dans le Gers où elle rencontra Pierre. Ils s’installèrent ensuite à Toulouse où elle commença par construire une famille de quatre enfants, puis s’occupa des enfants des autres… puis de ses petits enfants et enfin de ses arrières petits enfants. En Juillet 2015, le village lui rendit hommage quand elle reçut la médaille des familles nombreuses.
Jeanine Pradier, quant à elle, était née en 1925 à Lalande, dans la banlieue de Toulouse. Issue d’une famille de maraîchers, elle aidait ses parents et rencontra Roger avec qui elle fêta ses noces d’or. Elle aimait la terre et elle adorait les fleurs.
Toutes les deux étaient le phare de leurs familles, elles aimaient les grandes tables où elles exprimaient leurs talents culinaires et où chaque poussin était bien au chaud sous les ailes de sa glousse. Jeanine était arrivée à Arguenos en 1950 ; Nelly au début des années 1960. La vie dans ce village accroché à sa montagne les avait séduites dès leur arrivée et les habitants du village ne les oublieront pas en pensant à elles avec respect et avec nostalgie. Chaque fois que des anciens s’éteignent c’est une époque qui disparait.