Le Racing Saint-Gaudinois termine cette année sa saison à la dernière place du championnat de France élite 1, une déception. Avec de telles qualités techniques, un état d’esprit volontaire et solidaire et une tactique de jeu mise en place par Julien Gérin, le potentiel de l’équipe n’a certainement pas été exploité. Les Ours ne sont assurément pas au rang qui aurait du être le leur, ils ont multiplié les déconvenues et ont manqué à maintes reprises différentes marches qui mènent au sommet. C’est regrettable. Juste pour tourner le couteau dans la plaie, on peut rappeler :
1er novembre, les Saint-Gaudinois motivés entament le championnat par le derby contre Toulouse. Pendant 70 minutes, ils se montrent dominateurs. Ils mènent de 14 points à dix minutes de la fin. Une seule erreur et les Toulousains reprennent l’ascendant psychologique. Les Commingeois s’effondrent les 10 dernières minutes et sont battus 26 à 24.
Pire, seconde journée, même scénario. A domicile et face à l’équipe qui conservera la tête du championnat jusqu’à la fin de la 1ère phase, Saint-Gaudens domine outrageusement Carcassonne. L’avance est de 20 points à la 70ème minute. Mais même scénario, ils s’écroulent et sont battus 32 à 34 à la dernière seconde. Rageant.
A la 4ème journée, Saint-Gaudens se déplace à Saint Estève, visiblement en difficulté lors des 3 premières journées. L’espoir fondé sera de courte durée. Ce jour-là, leurs adversaires sont renforcés de 6 Dragons Catalans, enfin disponibles parce que la super league vient juste de se terminer.
A la 9ème journée, en déplacement à Villeneuve, les Ours font étalage de leur plus beau rugby. Conquérants, ils terrassent leurs adversaires. Les erreurs d’arbitrage s’en mêlent les vingt dernières minutes, un essai injustement refusé, un autre injustement accordé, deux cartons jaunes patibulaires. Villeneuve gagne sur le gong.
11ème journée, le pompon. La revanche contre Toulouse est à sens unique. Saint-Gaudens l’emporte 24 à 12. Une réclamation des Broncos leur donnera gain de cause. 5 noms étrangers sont sur la feuille de match, c’est la disqualification. La méprise est compréhensible, elle ne sera pas comprise. Les Ours sont pris pour des tricheurs.
Abattus moralement au moment où il aurait fallu confirmer leur force, les Saint-Gaudinois enchaînent les mauvais résultats, ils perdent contre des adversaires directs à la qualification, à Albi et face à Avignon.
Face à Lézignan, journée 16, lors d’une échauffourée, le capitaine Cyril Moliner est violemment pris à parti, frappé au visage. Cyril rend le coup. Il sera le seul à devoir quitter le terrain. Ses deux agresseurs seront condamnés plus tard à trois matchs de suspension. Oui mais, à 12 contre 13, Saint Gau a perdu la partie.
Puis le covid s’en est mêlé. Soumis obligatoirement aux tests 48 heures avant chaque rencontre, un puis deux cas positifs ont contraint à reporter les matchs. Les ours joueront leurs quatre derniers matchs en moins de deux semaines, avec le sens de l’honneur, de la fatigue accumulée mais pas celui de la réussite.
Des excuses, non, des regrets peut-être, un sentiment de frustration, sans doute.